écouter l’emission
Les alliés de l’Ukraine se réunissent ce lundi à Kiev, trois ans jour pour jour après le début de l’offensive lancée par la Russie contre son voisin ukrainien. Irina Lampeka, présidente de l’association Portail de l’Ukraine, implantée dans les Hauts-de-France, répond aux questions d’ici Nord.
“Tout le monde, bien sûr, est fatigué, tout le monde est épuisé”, explique ce lundi sur ici Nord Irina Lampeka, présidente de l’association Portail de l’Ukraine, alors que débute à Kiev un sommet réunissant les alliés de l’Ukraine, trois ans après le début de l’invasion russe dans le pays.
“L’incertitude monte de plus en plus”
“Pendant plusieurs mois après cette nuit, je me suis réveillée à même heure”, confie celle qui est arrivée dans le Nord il y a une vingtaine d’années, et dont l’association qui promeut la culture ukrainienne a pris une dimension humanitaire depuis le début de la guerre. “Il y a des bombardements et des attaques de drones, la tactique de Vladimir Poutine est aussi l’épuisement de la population civile, en dehors de l’épuisement de la ligne de front”, estime-t-elle, avant d’ajouter : “L’angoisse, elle est constante, et vu la situation internationale, l’incertitude monte de plus en plus.”
Ces derniers jours, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a pris le parti de négocier avec son homologue russe, en vue d’aboutir à une résolution du conflit. Mais à quel prix ? “Pour moi, Trump ne veut pas arrêter la guerre, il veut faire son business, peu importe ce que cela va coûter aux Ukrainiens”, estime Irina Lampeka, pour qui la guerre doit s’arrêter en imposant aux Russes de se retirer derrière les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine.
“Je pense que l’Europe aussi a son mot à dire, poursuit-elle. L’Ukraine fait partie de l’Europe géographiquement en espérant aussi faire un jour partie de l’Union Européenne. C’est notre allié principal.”
Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, l’association d’Irina Lampeka continue d’envoyer sur le front de l’aide médical, “tout ce qui concerne le traitement des blessures, l’hygiène pour les blessés ou pour les personnes âgées”. “Nous avons des partenaires en Ukraine qui assurent la logistique du côté ukrainien et nous le faisons de notre côté ici en France”, précise-t-elle.
