Les mois suivants sont les mois de protestation du peuple ukrainien contre le pouvoir en place et les actions des unités spéciales. Les événements du 20 février ont révolté les Ukrainiens et les gens ont commencé à sortir massivement dans les rues de leurs villes. Chaque jour, le soir après le travail, les gens se rendaient sur l’Euromaïdan où ils passaient du temps: ils y exprimaient leurs pensées, chantaient, lisaient des poèmes et échangeaient des plans pour les actions à venir. Cela dura ainsi quelque temps. Le 22 janvier 2013, les premiers morts surgirent sur le Maïdan, : Sergueï Nigoyan, Birman, puis Mikhaïl Gysnevskij, Biélorusse. Ils furent abattus avec des armes à feu dans les affrontements de la Rue Hroushevski ; le jour suivant, deux autres opposants furent blessés et moururent. Ce jour-là, on trouva encore, à la périphérie de Kiev, un corps, celui de Yuri Verbytskiy, activiste, kidnappé d’un hôpital. Ce fut le début du Maïdan Sanglant, où des gens moururent pour leurs droits et leur indépendance. Durant janvier et février, des activistes commencèrent à disparaître régulièrement à la suite d’affrontements avec la milice. De nombreuses personnes furent blessées mais les actions du 22 février 2013 s’avérèrent terminales et les plus dramatiques de l’histoire de l’Ukraine indépendante. En une journée, en l’espace de quelques heures, plusieurs centaines de personnes furent gravement blessées et une centaine d’opposants trouvèrent la mort. Ils furent abattus par des snipers dans le cadre d’une dénommée « action antiterroriste » menée par l’ancien président Yanoukovitch et son ministre de l’Intérieur, Zakhartchouk Vitaly Yurevitch.
Ce furent les moments les plus difficiles et les plus tragiques pour le peuple ukrainien parce que le Maïdan fut ensanglanté du sang des protestataires.