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Chant pour l’Ukraine

Olexandra Turyanska,
12° rassemblement international
Théâtre motivé 

Mieux que les armes, Mieux que la presse …

La voix lyrique d’Olexandra Maillieh-Turyanska s’élève seule actuellement, brisant le silence médiatique qui couvre l’Ukraine.

Au Manifeste de Grande Synthe, une scène dépouillée, un piano, trois chaises. Soudain, de la pénombre jaillit, a capella, contre l’oubli, son puissant mezzo-soprano féminin : « Dans la steppe, l’obier rouge s’est incliné… Pourquoi notre fière Ukraine est-elle tourmentée ? ». Le drapeau ukrainien se déploie sur l’une des chaises.

Le thème du récital « Chant pour l’Ukraine » était posé. Entre les chants folkloriques et des pièces de Wagner, Haendel, Bach, Verdi et Saint Saens, quelques phrases simples, sans emphase, écrites par la cantatrice, racontent la situation actuelle de l’Ukraine telle qu’Olexandra la connaît et telle que la lui décrivent ses amis de là-bas. Un extrait de Wagner illustre clairement le danger et l’appétit du pouvoir pour le pouvoir de toute politique et de tout gouvernement. Chaque morceau choisi par la cantatrice lui permet de révéler et d’expliquer la désinformation, la propagande mensongère et montre le silence de la presse occidentale.

Tel le Dniepr puissant des poèmes de Chevtchenko, la voix de la cantatrice donne vie à son Ukraine aimée, enveloppant «  la plaie béante de l’Est » qui est aussi sa terre, et transmet à chacun son énergie pour ne pas l’oublier. « Seule la musique, dit Olexandra, est capable d’ordonner le tumulte des émotions et les terribles sentiments des hommes. »

Le silence subjugué du public, dès les premières notes de la cantatrice, a témoigné de l’osmose artistique de la chanteuse et du public. Malgré la folie guerrière des hommes, si près de la France, car il s’agit d’une guerre, avec un ennemi extérieur et non d’une guerre civile comme on veut le faire croire, malgré les mots menteurs et les promesses non tenues, des notes d’espoir ont résonné avec Bach, avec ce très jeune violoncelliste, Clément Maillieh qui a interprété sur son instrument le même morceau que Rostropovitch devant le mur de Berlin qui se désintégrait. Alors que défilaient en arrière-plan des images du Maïdan avec ses histoires d’amour et ses morts, une toute petite fille, Anna Maillieh jouait sur sa clarinette une mélodie populaire « Quelle nuit…étoilée, étincelante… », chanson d’amour en duo avec la cantatrice. Belles notes d’espoir et de la vie qui se vit aussi là-bas, maintenant, en Ukraine, malgré les balles ennemies!

En quelques chants lyriques et folkloriques, la voix de mezzo-soprano d’Olexandra Turyanska a mieux présenté l’actualité de l’Ukraine que bien des commentaires politiques. La musique est, en effet, universelle, et frappe et parle au cœur et à l’intellect de tout homme mieux que des discours.

Pour Le Portail de l’Ukraine,
Maroussia DENYSENKO

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